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Dans l’ancienne caserne des CRS 48 d’Aubières, aujourd’hui réduite au silence et à la poussière, Yasmina se dresse comme une ombre vivante du passé. Les murs fissurés, couverts de graffiti, semblent écouter sa présence, fascinés par cette femme qui ne plie pas. Elle avance avec assurance dans cet espace délabré, comme si la ruine devenait son royaume. Ses gestes, précis et fiers, tracent une élégance brute, celle qui ne s’invente pas mais se forge à coups d’expériences et de cicatrices. La lumière traverse les vitres brisées et caresse son profil, révélant une beauté indomptée, étrangère aux conventions. Rien de fragile chez elle : son regard porte la mémoire des combats, et sa posture raconte une victoire silencieuse. Chaque cliché saisit la tension entre fragilité du lieu et solidité de la femme. Le contraste entre les murs écaillés et son assurance magnifie ce moment suspendu. L’abandon du bâtiment devient une métaphore de la renaissance : ce que d’autres ont fui, elle le traverse. Yasmina ne pose pas, elle s’impose. L’air même semble se plier à sa volonté. Derrière son calme apparent, on sent la rage d’une vie vécue pleinement, sans excuses, sans masque. Elle n’attend pas d’être admirée ; elle incarne. Dans cette lumière dorée qui découpe les contours du crépuscule, la caserne retrouve une âme. Et cette âme a son visage.


Yasmina a grandi dans les quartiers nord, là où la force n’est pas une option, mais une condition de survie. Son regard, dur et lucide, a vu le monde sans fard. Devant l’objectif, cette histoire transpire à chaque instant. Elle ne cherche pas la perfection, mais la vérité : celle qui se lit dans la posture d’une femme qui ne cède jamais. Le décor d’urbex, avec ses éclats de verre et ses reflets d’antan, devient le miroir de son propre parcours. Entre la lumière crue du jour et les ombres de la pièce, elle trouve son équilibre. Sa présence transforme les débris en décor, la désolation en théâtre. On sent que rien ne lui fait peur ; elle a traversé pire que ces murs éventrés. Ses cheveux captent la clarté du dehors, comme un symbole de liberté arrachée au béton. Il y a dans sa manière de tenir tête à la caméra une fierté sans arrogance, un refus de plaire, mais une volonté d’être. Elle incarne ces femmes qui n’ont besoin de personne pour exister. Les marques du temps sur le lieu rappellent les blessures qu’elle a su transformer en armure. Là où d’autres voient la fin, elle voit le recommencement. Ce décor déchu devient sa scène de vérité, une déclaration muette de résilience et de beauté brute. Yasmina, dans ce cadre oublié, impose la dignité d’un visage qui ne ment pas. Elle est l’écho d’une génération debout, sans crainte, sans filtre, entière.


Dans la série d’images, il y a quelque chose de presque cinématographique : une tension entre la mélancolie du décor et la puissance tranquille de Yasmina. Ses mouvements, mesurés mais habités, tracent une histoire silencieuse. On y lit la rébellion d’une femme qui a refusé les chemins tracés, préférant la sienne, rude mais vraie. Le vent s’invite dans la scène, agitant ses cheveux comme pour souligner sa liberté. Son visage exprime une intensité rare, celle de quelqu’un qui ne s’excuse pas d’être là. Les murs, eux, semblent témoins d’une époque révolue, et pourtant, sous son regard, ils retrouvent vie. Yasmina réinvente ce lieu mort, en fait un sanctuaire éphémère. La lumière joue avec elle, comme si le soleil lui rendait hommage. On devine dans sa manière d’occuper l’espace une détermination forgée par les années, une indépendance qui s’exprime sans un mot. Chaque photo capture un fragment de cette force tranquille, mélange de douceur et de défi. On sent que derrière la beauté, il y a la foudre : celle d’une personnalité qui ne se contente pas d’exister mais de marquer. Rien de décoratif ici, tout est vécu, incarné. Son allure trahit un mélange de fierté et de défiance, une élégance née de la rue mais polie par le courage. Dans cet urbex désormais effacé, Yasmina aura laissé une trace, invisible mais indélébile : celle d’une femme libre dans un monde en ruine.