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Sous le ciel clair de Clermont-Ferrand, Wafa s’avance entre béton et acier, comme une flamme glissant dans la ville. Son tailleur rouge éclaire la grisaille du Polydôme, tandis que le blanc de sa robe fait vibrer la lumière. Les marches deviennent scène, le métal devient décor. Chaque geste est mesuré, chaque pose respire la confiance tranquille des jeunes modèles qui savent écouter le silence du lieu.
Le photographe Jaym capte la tension entre la douceur du visage et la rigueur des lignes architecturales. Dans ce dialogue de matières, cette jeune modèle incarne la fusion entre la grâce humaine et la géométrie urbaine. Ses boucles, libérées par le vent, apportent une touche d’imprévu. Elle ne joue pas la ville, elle la réinvente. L’escalier devient symbole d’ascension, celle du modèle et de la femme. Sous la lumière métallique, ses traits se découpent avec précision. Chaque cliché semble murmurer : la beauté est une architecture vivante. À travers elle, le Polydôme s’humanise. Le béton trouve sa chaleur, et l’objectif, sa raison d’être.


Plus bas, sur la place du 1er Mai, Wafa s’installe au cœur des sculptures monumentales. Le bronze, poli par le temps, dialogue avec la peau dorée de la lumière. Elle s’y appuie, s’y adosse, s’y fond presque, comme si la pierre reconnaissait en elle une part de son énergie. Le rouge de sa veste tranche, vibrant contre la texture grise du métal. Les ombres sculptent son visage, jouent sur ses mains, épousent le mouvement du tissu. Jaym capte la poésie du contraste : la rigidité de la matière et la souplesse du corps. Chaque pose devient un fragment de récit, une émotion figée dans la sculpture. Autour d’elle, la ville respire, les passants ralentissent. On ne sait plus si ce sont les sculptures qui encadrent Wafa ou Wafa qui révèle les sculptures. Elle donne à ces formes abstraites une dimension humaine, presque sensuelle. L’art devient vivant, incarné, respirant. Sous son regard, le lieu prend une nouvelle voix, douce et audacieuse à la fois. La place du 1er Mai devient alors une galerie à ciel ouvert, où la pierre et la grâce se répondent.


À travers toute la série, la couleur rouge devient la signature visuelle de Wafa. C’est un rouge franc, solaire, porteur d’énergie et de confiance. Il contraste avec le gris industriel, s’impose comme un battement de cœur au centre du cadre. Chaque image devient une exploration de la lumière sur cette dualité : force et délicatesse, feu et calme. Le rouge ne crie pas, il respire.
Il évoque la passion discrète d’une jeune femme en devenir, celle qui apprend à se définir par sa présence. Le photographe le sait : cette teinte attire l’œil, mais c’est le regard de sa modèle qui le retient. Elle ne pose pas pour séduire, mais pour exister. Le vêtement devient langage, le corps devient ponctuation. Entre les ombres du Polydôme et la clarté des sculptures, la même intensité circule. Ce fil rouge, c’est celui de la cohérence : entre lieu, lumière et modèle. Chaque cliché raconte une page d’un même poème chromatique. Le rouge, ici, n’est pas simple couleur, il est symbole de vie.


Ce qui frappe dans cette série, c’est le jeu subtil entre le mouvement et la pause. Wafa, souvent immobile, semble pourtant animée d’une énergie intérieure. Ses gestes suspendus laissent deviner le pas d’avant, le souffle d’après. Autour d’elle, la ville reste figée, métal, pierre, béton, architecture figée dans l’éternité. Mais son corps, lui, respire le présent. Chaque pose est un équilibre fragile entre rigueur et spontanéité. L’œil du photographe s’attarde sur cette tension : la modernité contre l’intemporalité. Dans les escaliers, le rythme des lignes guide la composition. Sur les sculptures, les angles s’opposent aux courbes naturelles de son corps. La photographie devient danse silencieuse. On sent la maîtrise du cadrage, mais aussi la liberté du regard. La demoiselle ne subit pas le décor, elle l’habite, elle le fait respirer. C’est là que la technique devient art : quand la pose révèle l’âme.


Tout au long de la séance, la lumière joue un rôle essentiel. Elle n’éclaire pas seulement Wafa : elle la raconte. Sur sa peau, elle glisse, souligne les reliefs, révèle les émotions. Dans les zones d’ombre, son regard devient plus profond, presque introspectif.
Cette lumière d’après-midi, légèrement diffuse, épouse la texture du monde. L'artiste Jaym la suit, la dompte, la laisse parfois fuir. Car c’est dans les interstices de l’éclat que naît la vérité. Elle  y apparaît tour à tour forte et fragile, éclatante et méditative. Elle incarne la jeunesse consciente de son pouvoir d’expression. Chaque cliché devient un miroir de ce moment suspendu : celui où la lumière rencontre la matière. Au croisement du Polydôme et de la place du 1er Mai, l’image devient manifeste. Non pas seulement un portrait, mais une révélation : celle d’une femme qui apprend à se définir à travers l’art, la ville et le regard des autres.