JAYM  plasticien
Graphiste /Photographe /Vidéaste

L'air de la commune de Durtol, d'ordinaire serein, se chargeait d'une aura mystérieuse en approchant de la zone délaissée. C'est ici, au cœur d'une ancienne carrière qui semblait figée hors du temps, que Clothilde, jeune modèle à la chevelure blonde lumineuse, avait choisi de poser. Les vestiges de cette activité minière, désormais muets, offraient une toile de fond dramatique et saisissante, un contraste parfait avec la fraîcheur de sa présence. Le photographe Jaym y vit une opportunité rare de fusionner la beauté brute et le déclin industriel. L'atmosphère était palpable, lourde du silence des machines parties et des murmures du temps qui passe, amplifiés par les hauts murs de pierre. Les vieux hangars désaffectés, structures métalliques rouillées et béton fissuré, témoignaient d'une vie révolue, mais s'apprêtaient à connaître une renaissance éphémère à travers l'objectif. La lumière, filtrée par les ouvertures béantes et les vitres brisées, dessinait des arabesques lumineuses sur les sols jonchés de débris. Cette scénographie naturelle, loin des studios policés, promettait des clichés d'une authenticité troublante et d'une force narrative intense. Clothilde, vêtue d'un audacieux corsage noir, se préparait à incarner l'esprit résilient de ces lieux, mélange subtil de fragilité et d'assurance. Chaque angle de vue, chaque jeu d'ombre et de lumière, était une promesse d'image puissante. L'aventure artistique prenait forme dans cet endroit hors du commun.

Le choix vestimentaire de Clothilde, un élégant corsage noir, jouait un rôle essentiel dans la composition visuelle de la série photographique. Cette pièce, à la fois classique et suggestive, contrastait de manière spectaculaire avec l'environnement dégradé des friches industrielles de Durtol. Le tissu noir épousait sa silhouette, offrant un point focal intense contre les teintes pâles et terreuses du béton, de la poussière et des pierres. Sa blondeur, souvent associée à la douceur, se révélait ici sous un jour plus audacieux, presque rebelle, en harmonie avec l'ambiance urbex du site. Dans l'un des vastes hangars, où des graffitis multicolores recouvraient les murs comme des cicatrices chromatiques, elle se tenait immobile, dégageant une présence qui transcendait le délabrement ambiant. L'artiste Jaym exploitait la profondeur de champ pour isoler sa figure, mettant en exergue la finesse des lignes du corsage face à l'épaisseur rugueuse des structures. Chaque cliché capturait un dialogue tacite entre la féminité affirmée et la mélancolie des ruines. Les poses, étudiées sans être figées, accentuaient ce face-à-face entre le vivant et l'inerte. La jeune femme, loin de s'effacer, s'appropriait l'espace, transformant l'isolement des lieux en une déclaration esthétique. Le corsage devenait une ancre visuelle, ancrant la grâce de Clothilde dans le chaos organisé de la carrière.

La manipulation experte de la lumière fut la clé de voûte de cette immersion photographique au sein des bâtiments désaffectés. L'ancienne carrière offrait un laboratoire naturel où la lumière naturelle, souvent dure et tranchante, pénétrait par les ouvertures béantes, sculptant l'espace. Les rayons du soleil, obliques et puissants, balayaient les sols jonchés, révélant les textures oubliées du métal et du béton. Pour Clothilde, il s'agissait de se positionner de manière à ce que sa chevelure blonde capte la moindre source de clarté, agissant comme un phare dans l'obscurité des hangars. Jaym utilisait un flash déporté pour adoucir les ombres trop denses et mettre en valeur les lignes du corsage noir. L'ambiance générale des clichés était empreinte d'une mélancolie subtile, non pas de tristesse, mais de contemplation face à la décrépitude. Les arrière-plans flous laissaient deviner des tas de gravats et des machines rouillées, renforçant l'aspect narratif. Le travail sur les contrastes était primordial, alternant entre les zones de forte luminosité et les recoins plongés dans le mystère. La jeune femme se prêtait au jeu avec une concentration remarquable, ses expressions variant de la détermination à une rêverie lointaine. Ce jeu d'ombres et de lumières servait d'écrin à sa beauté, transformant les vestiges industriels en une cathédrale de la décadence esthétique, magnifiquement mise en scène.

L'initiative de ce shooting photo avec cette jolie blonde s'inscrivait dans une démarche d'interprétation moderne et audacieuse de la beauté urbaine. Loin des clichés habituels, il s'agissait de célébrer l'esthétique de l'abandon et de l'éphémère. La présence de la jeune femme en tenue sexy mais sobre, au milieu des ruines des hangars désaffectés créait une dissonance visuelle volontaire et réussie. Cette confrontation entre la délicatesse et la rudesse est l'essence même de l'urbex photographique. Le choix de ce lieu, cette ancienne carrière en hauteur de la commune, soulignait la volonté de sortir des sentiers battus pour trouver des décors qui racontent une histoire. Les images produites possédaient une texture unique, une patine conférée par l'usure du temps sur les murs et le sol. Clothilde, par son assurance et la simplicité élégante de sa tenue, parvenait à infuser une vitalité nouvelle à ces espaces délaissés. Le résultat final promettait d'être une série de portraits puissants, où la force de caractère de la modèle s'allierait à la poésie brute des lieux. Ce projet est une preuve que l'art peut surgir là où l'on s'y attend le moins, transformant un site industriel déserté en un espace d'expression artistique vibrant et mémorable. Les photographies étaient destinées à immortaliser non seulement la modèle, mais aussi l'âme secrète de cet endroit fascinant.