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Les clichés de JAYM présentent Cindy, une femme aux formes assumées, ronde, dans une série de portraits qui naviguent entre la lumière et l'ombre, le profil posé et l'expression débridée. Il explore une introspection profonde, où le jeu des contrastes, notamment les versions en noir et blanc hautement stylisées, la modèle suggère une personnalité aux multiples facettes. La lumière, parfois crue et d'autres fois adoucie par des teintes bleutées ou rougeâtres, ne cherche pas à effacer ou à dissimuler, mais à sculpter l'identité du modèle. On observe une modèle photo qui se tient droite, offrant son profil avec une fermeté tranquille, comme si elle présentait au monde non pas une façade, mais l'essence même de son vécu et de ses choix. L'artiste utilise la répétition du sujet sous des traitements variés pour insister sur la complexité d'un individu en pleine possession de son image. Chaque variation chromatique devient une métaphore des humeurs, des états d'âme, et de la façon dont le regard extérieur peut altérer la perception de soi, tandis que le sujet, lui, reste constant dans sa posture.
Cette série de photographies, prises en extérieur contre un mur de pierre brute, dans les espaces verts, sous les arbres, au parc de Montjuzet dominant la métropole Clermont-Ferrand, est un hymne à l'affirmation corporelle et à l'énergie vitale. Cindy y pose dans une robe noire légère qui met en valeur ses jambes et ses formes. Le contraste entre la douceur des couleurs de la nature environnante et la rugosité de la roche ancienne de la ville, elle souligne la résilience et la beauté naturelle du sujet. Son sourire, franc et joyeux, est l'élément le plus marquant, dégageant une confiance solaire et une joie palpable. Elle défie ouvertement les normes esthétiques restrictives, incarnant le mouvement de l'acceptation de soi où le corps, quel que soit son galbe, est célébré. Des traitements en sépia ou noir et blanc accentuent le caractère intemporel et presque héroïque de cette posture, figeant un moment de liberté absolue. L'inclinaison de son corps, à la fois séduisante et décontractée, exprime une légèreté acquise par le lâcher-prise face au jugement.
JAYM, en tant qu'artiste, démontre une maîtrise technique impressionnante, transformant Cindy en sujet d'une étude visuelle approfondie. La façon dont les différentes versions des portraits sont juxtaposées, crée un diptyque puissant. L'artiste ne se contente pas de documenter ; il interprète. Les ombres prononcées des clichés initiaux semblent évoquer les luttes intérieures ou les préjugés subis, tandis que les photos en extérieur incarnent le triomphe sur ces épreuves. La coiffure aux reflets roux, courte et structurée, est un élément stylistique constant qui renforce le caractère fort et déterminé de celle-ci. Cette séance illustre que la véritable acceptation de soi n'est pas une passivité, mais une déclaration active et joyeuse de son existence. Le photographe devient ainsi le complice de cette révélation, utilisant son objectif pour amplifier la voix intérieure du modèle.




